ÇA N’ARRIVE PAS QU’AUX AUTRES…
ÇA VOUS TOMBE DESSUS AU MOMENT OÙ
L’ON S’Y ATTEND LE MOINS…
Je m’appelle Nicole. Je vous apporte mon
témoignage à titre de prévention. . A cause d’un geste de courtoisie mon fils est décédé Le 24/02/05. Alexandre avait 19
ans. C’était un jeudi à 13h00. En 600 fazer, il remontait une file de voitures à l’arrêt. (Ce qui est en France seulement toléré). Il n’avait plus qu’environ 200
m à parcourir, pour arriver au feu qui était au rouge.
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Ces 200m, il ne les aura jamais parcourus. A
l’endroit où notre puce à laissé sa vie, une sortie de résidence. Prise dans
cette file d’attente, une voiture laisse le passage pour permettre a un autre véhicule
de sortir de cette résidence. Beaucoup aurait eu ce geste de courtoisie. Se sentant protégé, ce jeune homme, tout
jeune permis, s’engage en regardant à droite …et tourne à gauche… C’est un choc sans violence, mais Alexandre
tombe mal : traumatisme crânien grave. Je pense à ce jeune homme qui doit vivre
avec la vision de mon fils décédé, idem pour cette conductrice qui croyait bien
faire. Nous sommes une famille brisée par le
chagrin, comme malheureusement beaucoup d’autres. L’absence d’Alexandre est
insupportable. La douleur est tellement puissante que je crois par moment
devenir folle. Même les événements heureux seront difficiles.
MOTARDS
ATTENTION.
Même bien équipé, comme l’était notre enfant,
même sans vitesse, il suffit de mal tomber. Simplement mal tomber. Alexandre
est mal tombé. Pourquoi ? Pourquoi
lui… pourquoi jusqu’à la mort ? Ce jour là il ne travaillait pas. Il était resté la matinée avec
moi, avant d’aller retrouver son copain pour sa coupure de déjeuner. Il m’a dit
<< A TOUT A L’HEURE, MAMAN, JE NE SERAI PAS LONG>> Je ne lui ai pas dit de faire attention.
C’était les soirs de week end que j’avais peur… peur qu’Alexandre fasse une
imprudence, peur qu’il soit percuté par un chauffard, mais jamais je n’aurais
pensé… De cette façon… C’était à Poissy, rue St Sébastien. Notre
ange est parti seul. N’ayant pas été prévenue de suite, je n’ai pu être près de
lui. J’aurais voulu le tenir dans mes bras… ce n’est que deux jours plus tard
que nous avons pu le voir. Pour une maman, un papa, un frère, il
n’existe pas de mots assez puissants pour qualifier notre douleur… Pensez à tout ceci, pensez à vos proches. Ne
dites pas en lisant mon histoire : <<
Les pauvres, comment font-ils ?>> pour
nous c’est trop tard. Nous ne faisons pas, nous subissons, nous essayons de
survivre. Réfléchissez et n’oubliez pas …
qu’un geste de courtoisie qu’on vous le fasse, que vous le fassiez, peut tout
changer.
Soyez prudent. Merci de m’avoir lue Parmi nos connaissances Manu, Sébastien, Jérémy ….
Nicole
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En hommage pour son frère décédé,
Jean-Jacques Goldman avait écrit cette magnifique chanson
« PUISQUE TU PARS »
Alexandre, ma puce, je te dédie cette
chanson, ainsi que « la main » de Grégoire écrite aussi
pour son frère parti avec les anges…. Puisque l’ombre gagne Puisqu’il n’est pas de montagne Au-delà des vents plus haute que les
marches de l’oubli Puisqu’il faut apprendre A défaut de le comprendre A rêver nos désirs et vivre des
« ainsi soit-il » Et puisque tu penses Comme une intime évidence Que parfois même tout donner n’est
pas forcément suffire Puisque c’est ailleurs Qu’ira mieux battre ton cœur Et puisque nous t’aimons trop pour te
retenir Puisque tu pars…… Que les vents te mènent où d’autres
âmes plus belles Sauront t’aimer mieux que nous
puisque L’on ne peut t’aimer plus Que la vie t’apprenne Mais que tu restes le même Si tu te trahissais, nous t’aurions
tout à fait perdu Garde cette chance Que nous t’envions en silence Cette force de penser que le plus beau
reste à venir Et loin de nos villes Comme octobre l’est d’avril Sache qu’ici reste de toi comme une
empreinte indélébile Sans drame, sans larme Pauvres et dérisoires armes Parce qu’il est des douleurs qui ne
pleurent qu’à l’intérieur Puisque ta maison Aujourd’hui c’est l’horizon Dans ton exil essaie d’apprendre à
revenir Mais pas trop tard Dans ton histoire Garde en mémoire Notre au revoir Puisque tu pars Dans ton histoire Garde en mémoire Notre au revoir Puisque tu pars J’aurai pu fermer, oublier toutes ces
portes Tout quitter sur un simple geste mais
tu ne l’as pas fait J’aurai pu donner tant d’amour et
tant de force Mais tout ce que je pouvais ça n’étais
pas encore assez Pas assez, pas assez, pas assez Dans ton histoire (dans ton histoire) Garde en mémoire (garde en mémoire) Notre au revoir (notre au revoir) Puisque tu pars (puisque tu pars)……
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